Allons-nous vers un marché parallèle des médicaments ?
Le président du Syndicat des propriétaires de pharmacies privées, Naoufel Amira, est revenu, dans Midi Show de ce vendredi 4 novembre, sur le manque enregistré dans certains médicaments en Tunisie, soulignant la possibilité de l'émergence d'un marché parallèle des médicaments dans le pays'', si la crise de la pénurie se poursuit.
Il a, dans le même sens, fait savoir que les hôpitaux sont, eux aussi, confrontés à ce problème, pointant du doigt la déclaration du ministre de la Santé qui avait nié l'existence d'une pénurie des médicaments des maladies chroniques. "Le déni ne résout pas le problème", a-t-il indiqué.
Trois problèmes essentiels derrière la pénurie
Naoufel Amira a précisé que la pénurie de certains médicaments en Tunisie est due à trois problèmes principaux, dont le système de couverture sociale qui connaît de grandes difficultés, ce qui a entraîné le manque de liquidités pour la Pharmacie centrale.
Il a évoqué, aussi, en critiquant, la durée d'importation d'un nouveau médicament en Tunisie, indiquant que "cela prend jusqu'à cinq ans, alors qu'aux Emirats arabes unis, par exemple, cela ne prend que 45 jours".
Amira a ajouté que les laboratoires étrangers investissent dans ceux tunisiens et, par conséquent, leur sortie de Tunisie n'est pas dans l'intérêt des industriels tunisiens.
